En chemin vers le synode romain de 2023

Organisées par la communauté locale de Parthenay, 2 rencontres ont eu lieu ce jeudi 20 janvier, faisant suite à celle du 8 décembre 2021. Parmi les 10 sujets par le document préparatoire au synode, c’est le n°3 qui avait été retenu : « Prendre la parole » : qui aujourd’hui prend la parole dans l’Église ? Qui d’autre pourrait (devrait ?) prendre la prendre ? Selon quelles modalités ?
Marcher ensemble
Le jargon d’Église est riche de mots un peu déroutants alors qu’ils valent la peine d’être creusés.
En ce moment, on entend ainsi parler de la synodalité, et même d’un synode sur la synodalité, processus qui se terminera en octobre 2023 à Rome, mais qui s’enracine dans une phase diocésaine, déjà en cours. Alors de quoi s‘agit-il ? Rien de moins qu’une nouvelle manière d’agir en Église. Car synode vient de deux mots grecs qui signifient « marcher ensemble ».
Cette image illustre ce que peut être l’Église : non pas une pyramide où toutes les décisions viennent du haut pour se transmettre vers le bas ; mais un cheminement partagé où chacun a sa place, qu’il soit clerc ou laïc, homme ou femme, jeune ou vieux, diplômé ou non, valide ou handicapé.
En ce sens, ce synode peut être une occasion à saisir et ainsi donner un nouveau visage à l’Église, plus à l’image de l’humanité, afin d’annoncer à tous la Bonne Nouvelle !

Cyril DOUILLET (Extrait de la revue Ombres et Lumière n° 245)

Une rencontre à 9h30
Constats :

– Difficile parfois de prendre la parole sur ce que nous dit l’Église, longtemps on ne s’autorisait pas à parler.
– Manque de rencontres entre les diverses fraternités d’une même paroisse et aussi vers le service communication.
– Ne pas rester entre nous chrétiens.

– L’Église paraît souvent trop hiérarchisée.
– Comment dire fraternellement, à une personne en service d’Église qu’elle doit arrêter car il y a un décalage ? Ne jamais oublier que la mission ou le service nous est confié mais qu’il ne nous appartient pas.

Propositions :
– Importance de montrer à la société ce qui se vit au sein de l’Église (communication), avoir la notion de faire Église. Une communication dans tous les sens.
– Écouter mais aussi entendre ce que me dit l’autre.
– Garder le souci de l’affection fraternelle. Nous insistons sur le mot fraternité. Car il nous semble essentiel de voir une attitude fraternelle chez toutes les personnes qui exercent une fonction dans l’Église. L’attitude fraternelle, à l’exemple de Jésus, est une porte ouverte qui permet de rejoindre la personne là où elle est.
– Communiquer simplement, expliquer sans cesse, donner du sens.
– Donner régulièrement, un rappel explicatif des rites et de ce que nous vivons à la messe. Comprendre et raviver le sens peuvent rompre la routine, et en même temps favoriser l’intériorisation.
– Comment, pour nos jeunes, susciter l’envie de s’engager et pas seulement en Église ?
– La messe ne suffit pas, proposer autre chose.
– Proposer B’ABBA pas uniquement pour ceux qui ont déjà un pied dans l’Église.
– Avoir des lieux d’échange pour parler du positionnement des chrétiens pour les futures élections présidentielles (violence verbale, prise de position éthique, etc.). En tant que chrétien, quel regard je porte sur les questions que soulève l’actualité ?
– Lieux particuliers de dialogue apprécié : Maisons d’Évangile.
– Participation de tous dans les décisions : ex : délégués pastoraux élus (comme prévu au départ) et non pas nomination.

Une autre à 20h30
– La rencontre a commencé par la prière à l’Esprit-Saint: “…Montre
nous comment nous devons marcher ensemble…”
– Elle a continué par la lecture d’un texte “Marcher ensemble”
– Chaque personne a pu ensuite consulter le set de table proposé par
l’équipe diocésaine: “écouter, dialoguer, décider”, qui donne dix pistes
de réflexion.
– L’échange s’est poursuivi:
Chacun a exprimé ses attentes (écologie dans l’Église…), ses
questions (la messe dominicale est-elle la priorité?…), ses
expériences positives (participation à ce synode…) et négatives (la
révélation des abus sexuels et autres, des situations d’emprises…),
ses incompréhensions (les sépultures avec ou sans prêtre ou évêque…),
concernant la fidélité de l’Église à l’Évangile.
Nous avons essayé de repérer des causes profondes de
dysfonctionnement dans l’Église (le langage de l’Église déconnecté de la
vie quotidienne, les conditions de vie des prêtres), et des pistes de
changement pour être plus fidèles à Jésus-Christ et à l’Évangile,
individuellement et collectivement (idée d’un repas partagé en signe de
communion, meilleure communication dans notre communauté locale,
relation avec les autres chrétiens, les autres religions).
Une autre rencontre, ouverte à toutes les personnes intéressées, est
programmée le jeudi 3 mars à 20H30 au presbytère St-Laurent de Parthenay
(salle st Hilaire).
Textes : Madeleine Champeaux, Brigitte Chevalier. Photos : Michel Bonnessée

Compte-rendu de la réunion de 9h30 au format pdf

Compte-rendu de la réunion de 20h30 au format pdf

D’une fraternité à l’autre, la paroisse prépare le synode.

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