Célébration du premier dimanche de l’Avent à Parthenay

Pour ce premier dimanche de l’Avent, enfants, parents, grands-parents étaient réunis en l’église Saint-Laurent de Parthenay pour la messe dominicale. Le texte qui suit est extrait de l’homélie de Bruno qui, en ce premier dimanche de l’Avent, souffle la première bougie de son ordination diaconale.

Nous sommes le soir de Noël, toute la famille est réunie dans la grande maison familiale chez papi et mamie, il y a les enfants, les petits-enfants et même l’arrière petite fille qui est née il y a quelques mois. Tout le monde parle, rit et chante pendant qu’un des petits-enfants, Jean, se dirige dans la salle à manger, intrigué par la décoration de la table. Au milieu, Jean voit quatre belles bougies dont les flammes brillantes dansent, pleines de vie, et semblent discuter entre elles… Ecoutons ce qu’elles ont à nous dire.

« Moi, je suis la lumière de la paix, dit la première flamme, et je me demande pourquoi je brûle? Qui croit encore en la paix? Regardez ces guerres partout… Ces gens innocents qui meurent… Regardez ces violences à l’école… Regardez ces disputes à la maison… Je suis la lumière de la paix et je ne sers à rien ! Personne ne désire plus m’accueillir ou me propager… »
En disant ces mots, la première bougie, celle de la paix, s’éteignit.
La deuxième bougie prit aussitôt la parole :
« Moi, je suis la lumière de l’amour et je me demande aussi si je vais continuer à brûler. Aujourd’hui, les gens s’enferment et ne pensent qu’à eux… Leur seule lucarne, c’est l’écran de la télé, du téléphone portable, de la tablette ! Là, ils voient bien qu’il y a plein d’enfants qui n’ont pas à manger ou qui souffrent ; ils voient aussi, d’un œil distrait, les reportages sur les personnes seules et sur les gens à la dérive… Ils voient tout cela mais ils restent assis dans leurs fauteuils… Ils ne font rien… Ils ne bougent pas le petit doigt. Et moi, je vis pour être donnée, pour être partagée… Alors à quoi bon vivre, à quoi bon continuer à brûler? »
En disant cela, la deuxième bougie, celle de l’amour, s’éteignit.
La troisième bougie de Noël prit la parole:
« Moi, je suis la lumière de la foi. Cela fait des années que je dis: “Ayez confiance en Dieu ! Il est là avec nous ! Il peut nous accompagner, nous épauler, nous porter…” Mais qui croit en ces paroles? Qui a confiance en Dieu ? Qui s’appuie sur lui ? Je crois que je suis moi aussi inutile… Les gens n’ont plus besoin de moi… »
Et la troisième bougie, celle de la foi, s’éteignit.
Il ne restait plus qu’une bougie et Jean devint tout triste parce que la belle table de Noël était presque dans l’obscurité. Jean dit à la dernière bougie : « Alors, toi aussi tu vas t’éteindre ? » Seule, mais plus vive que jamais, la quatrième bougie lui répondit :
« Non ! Je vais continuer à briller ! Toujours ! Je suis la lumière de l’espérance… C’est moi qui vous permets de tenir pendant les moments de tristesse, de découragement de chagrins. Je suis la lumière qui jaillit dans la nuit, qui vient éclairer et réchauffer le cœur de chacun, dans les moments de doute, dans le froid pour illuminer les terres humaines. Je suis le petit enfant de la crèche de Bethléem qui sème et qui sème encore, et qui rallume toutes les vies éteintes… Et je serai toujours là ! »
Après avoir entendu la quatrième bougie, Jean comprit que la flamme espérance pouvait redonner vie à toutes les autres flammes. Il prit alors entre ses mains la petite lueur et ralluma bien vite les trois autres mèches : celles de la paix, de l’amour et de la foi.
Durant la célébration, un écran sur lequel étaient projetés les textes des chants, était fixé sur l’un des piliers du transept. Objectifs : ne plus avoir à utiliser les livrets, apprendre de nouveaux chants, économiser encre et papier pour un Église plus verte…
Les petites maisons portées lors de la procession d’entrée représentent les enfants qui, en ce temps de l’Avent, sont attentifs aux autres.
Les objets portés lors de la procession des offrandes sont associés aux livres de caté. Tout au long de l’année, ils sont leurs objets totem.

1ère année : la cape ; 2ème année : le bâton ; 3ème année : le parchemin.

Texte extrait de l’homélie de Bruno Grellier, diacre
Photos : Michel Bonnessée

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